Lorsque le salarié a fait l'objet d'une suspension ou d'un retrait de son permis de conduire en dehors du temps de travail, le licenciement pour pour faute simple ou grave n'est pas possible.
Par contre, un licenciement pour motif personnel est possible. L’employeur doit faire état de la gêne occasionnée à l'entreprise dans son fonctionnement et de l'impossibilité pour le salarié d'exécuter le contrat. Ainsi, si le salarié est livreur, le retrait de permis de conduire pour une durée de 6 mois constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement.
L'employeur peut également suspendre le contrat de travail du salarié sans rémunération et ne pas le licencier durant cette période de suspension.
Il peut également proposer une affectation temporaire sur un autre poste, ou de travailler en binôme avec un salarié possédant le permis par exemple.
Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir une obligation de recherche de reclassement (secteur des transports routiers, par exemple). Dans ce cas, le licenciement ne peut être effectif qu'en l'absence de reclassement possible.
À noter
le fait de dissimuler le retrait de son permis survenu en dehors du travail, tout en continuant de conduire un véhicule de l'entreprise, peut justifier un licenciement pour faute.